FREDERICTON (GNB) – Un site Web de consultation a été lancé, aujourd’hui, pour inviter le public à se prononcer sur des façons d’améliorer la formation en français langue seconde au sein du secteur anglophone.

Les commentaires visent à aider à concevoir un nouveau cadre d’apprentissage du français.

« En raison de l’approche que nous avons adoptée pour la formation en français langue seconde dans le secteur anglophone, moins de la moitié de nos diplômés du secondaire sont capables de tenir une conversation en français », a déclaré le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Dominic Cardy. « Le Nouveau-Brunswick est la seule province officiellement bilingue du Canada. Nous sommes toujours déterminés à nous assurer que chaque élève a les outils nécessaires à la fin de ses études pour atteindre un niveau conversationnel minimum dans les deux langues officielles, tout en offrant des possibilités de formation avancée en langue seconde. »

Conformément aux recommandations énoncées dans le Rapport sur l’apprentissage des deux langues officielles, le ministère prévoit soutenir plus de possibilités d’apprentissage équitables en s’éloignant du système à deux niveaux, soit le programme d’anglais principal et le programme d’immersion française.

Une série de séances publiques – qui comprennent des groupes de discussion, des conversations dans un format de café du monde, et des groupes de travail – commenceront à l’automne. Le calendrier des séances publiques sera affiché sur le site Web de la consultation durant l’été. Les membres du public peuvent aussi faire parvenir leurs observations écrites jusqu’au 30 novembre à l’adresse [email protected].

Les séances de mobilisation et les observations écrites visent à mettre l’accent sur la façon dont le secteur anglophone peut mieux répondre aux besoins de chaque élève en :

  • s’assurant que chaque élève du secteur anglophone a un niveau conversationnel minimum en français à la fin de ses études;
  • travaillant avec les membres du personnel éducatif locaux pour élaborer des solutions qui cadrent avec les ressources et les réalités régionales;
  • envisageant d’élargir les projets d’apprentissage du français langue seconde locaux; et
  • explorant les possibilités visant à permettre aux élèves anglophones d’atteindre des niveaux avancés en français, comme suivre des cours de niveau universitaire à l’école secondaire.

« Le programme d’immersion française connaît un franc succès et possède de nombreuses forces qui doivent être soulignées, a dit M. Cardy. Le problème réside non pas dans ce programme, mais plutôt dans la structure d’immersion et de non-immersion qui s’est développée au fil du temps. La division entre les cohortes d’immersion française et de langue anglaise a créé des déséquilibres dans l’ensemble du secteur anglophone. »

D’après une moyenne sur trois ans, seulement 29,8 pour cent des élèves de 10e année ont atteint un niveau conversationnel en français. Moins de la moitié des élèves de 12e année qui ont obtenu leur diplôme l’année dernière ont indiqué se sentir à l’aise de parler français en dehors de l’école.

Environ 60 pour cent des élèves du secteur anglophone ne s’inscrivent pas à un programme d’immersion française, et l’immersion française n’est actuellement pas offerte dans 66 des 205 écoles anglophones. L’inscription aux programmes actuels d’immersion française s’est poursuivie cette année. Cependant, les familles devraient savoir que des changements seront apportés au programme au cours des prochaines années.

Veiller à ce que chaque diplômé du secondaire atteigne un niveau conversationnel est un engagement énoncé dans Succès chez nous : Un livre vert sur l’éducation au Nouveau-Brunswick, qui appuie les plans d’éducation de 10 ans. Bâtir un système d’éducation de première classe afin de permettre aux élèves d’atteindre leur plein potentiel est une priorité du gouvernement.