FREDERICTON (GNB) – Le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance a accepté 18 recommandations visant à améliorer l’apprentissage de la langue seconde au Nouveau-Brunswick. Les recommandations figurent dans un rapport préparé par les deux commissaires nommés pour entreprendre la révision de la Loi sur les langues officielles.

« Ces recommandations sont conformes à divers travaux en cours depuis un certain temps au ministère », a déclaré le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Dominic Cardy. « Le Nouveau-Brunswick est la seule province bilingue du Canada. Nous demeurons déterminés à faire en sorte que chaque élève dispose des outils nécessaires pour développer une compétence linguistique qui leur permettra d’avoir des conversations dans les deux langues officielles à l’obtention de leur diplôme, tout en offrant des possibilités d’apprentissage avancé de la langue seconde. »

Les recommandations 2 à 4 et 20 visent à améliorer l’apprentissage de la langue seconde dans les garderies éducatives, tandis que les recommandations 7 à 20 portent sur le système d’éducation publique. De plus, le ministère a accepté la première recommandation, qui consiste à adopter le Cadre européen commun de référence pour les langues : Apprendre, enseigner, évaluer dans le contexte du Nouveau-Brunswick comme outil normalisé pour orienter les programmes liés à l’apprentissage des langues secondes et d’autres langues.

M. Cardy a affirmé que les conclusions du rapport font écho aux commentaires que le ministère a reçus ces dernières années de la part des élèves, des éducateurs, des intervenants et des familles. Bien que les calendriers varient, M. Cardy a dit que le travail des commissaires est apprécié et que le ministère mettra en œuvre leurs recommandations.

Pour répondre aux préoccupations selon lesquelles les programmes d’apprentissage du français langue seconde ne répondent pas aux besoins de tous les élèves, des consultations seront organisées dans les prochains mois pour trouver des moyens d’améliorer ce cadre dans le secteur anglophone. Ce processus comprendra notamment les mesures suivantes :

  • travailler avec les éducateurs pour élaborer des solutions qui tiennent compte des ressources et des réalités régionales afin que chaque élève ait des chances égales d’apprendre le français comme langue seconde;
  • continuer à élargir les projets locaux pour améliorer l’apprentissage du français langue seconde; et
  • adopter un cadre qui offre des possibilités d’apprentissage plus personnalisées pour tous les élèves anglophones, avec des possibilités d’apprentissage avancé du français langue seconde.

« Pour bâtir un système d’éducation de classe mondiale, nous devons donner à tous les élèves une chance égale, ainsi que les outils et les ressources dont ils ont besoin pour réussir et atteindre leur plein potentiel, a déclaré M. Cardy. Le modèle actuel dans le secteur anglophone a créé une hiérarchie sociale et a conduit de nombreux élèves à se décourager face à l’apprentissage du français langue seconde. Nous voulons travailler avec les gens du Nouveau-Brunswick, en particulier les éducateurs et les professionnels de l’enseignement, et discuter avec eux de la façon de tirer parti de nos forces et de nos réussites locales pour créer un programme qui fonctionne pour chaque élève dans toutes les régions de la province. »

Les inscriptions aux programmes d’immersion en français existants se poursuivront, mais les familles doivent s’attendre à des changements dans ces programmes.

Le secteur francophone s’est engagé à rétablir les évaluations de la langue seconde pour les élèves qui obtiennent leur diplôme.

Le personnel du ministère se penche sur l’adaptation des modèles d’apprentissage afin de mieux soutenir les nouveaux arrivants et les élèves dont la langue maternelle n’est ni l’anglais ni le français. Cela comprend la poursuite du travail de création et d’offre de cours de langue pour se conformer aux appels à l’action du rapport de la Commission de vérité et réconciliation.

Les secteurs anglophone et francophone cherchent également des moyens de promouvoir la compréhension et le respect interculturels en multipliant les possibilités d’apprentissage interactif.

« Le fait d’offrir un accès plus égal à un apprentissage authentique et riche de la langue seconde contribuera à renforcer les liens, à approfondir le respect pour les cultures du Nouveau-Brunswick et à soutenir la diversité culturelle, a déclaré M. Cardy. Nous souhaitons qu’en adoptant ces recommandations, nous puissions favoriser le bilinguisme de la population et faire en sorte que nos élèves soient bien outillés pour le marché du travail. »

Veiller à ce que chaque élève obtienne son diplôme en ayant acquis des compétences linguistiques lui permettant d’avoir des conversations dans les deux langues officielles est un engagement énoncé dans le document Succès chez nous : Un livre vert sur l’éducation au Nouveau-Brunswick, qui appuie les plans d’éducation de 10 ans. Bâtir un système d’éducation de première classe afin de permettre aux élèves d’atteindre leur plein potentiel est une priorité du gouvernement.