Gouvernement du Nouveau-Brunswick

 

Fiction Fait
La violence entre partenaires intimes est une affaire privée. Personne ne devrait s’en mêler. Ce n’est pas une affaire privée si quelqu’un est victime de violence. C’est inacceptable et c’est contraire à la loi. Les membres de la famille, les amis et les voisins peuvent faire quelque chose pour venir en aide à la victime.
Les personnes qui infligent des mauvais traitements à leur partenaire ont habituellement une bonne raison de se fâcher. Tout le monde se fâche de temps à autre. Cependant, une personne violente se sert des mauvais traitements pour contrôler et dominer son partenaire. Si les amis et les collègues forgent des excuses pour justifier le comportement violent, ils font partie du problème. Chacun a la responsabilité de dénoncer les comportements violents. Rien ne peut justifier la violence.
La consommation d’alcool et de drogues est la cause de la violence entre partenaires intimes. La consommation d’alcool et de drogues sont des facteurs de risque connus de violence entre partenaires intimes, mais elle n’en est pas la cause fondamentale. De nombreuses personnes violentes frappent et rabaissent leur partenaire quand ils sont sobres. Cependant, la consommation excessive d’alcool et de drogues augmente le risque qu’une personne blesse son partenaire ou lui fait subir des préjudices.
Toute personne qui inflige des mauvais traitements à son partenaire doit souffrir d’une maladie mentale. Les personnes ayant une maladie mentale sont rarement violentes. Un conjoint violent se sert à répétition des mauvais traitements dans une relation intime pour contrôler son partenaire.
Certaines personnes provoquent leur partenaire jusqu’à ce qu’il craque. Frapper son partenaire est un choix. Peu importe si son partenaire a brûlé le souper, est arrivé à la maison plus tard que prévu ou n’est pas d’accord avec son point de vue, la violence n’est jamais la faute de la victime. Personne ne mérite d'être maltraité.
Les mauvais traitements ne peuvent pas être si graves, sinon, la victime ne resterait pas dans la relation. Les recherches montrent que même les personnes qui subissent des mauvais traitements extrêmes retournent à leur partenaire violent. Cela se produit pour diverses raisons. Certains haïssent la violence, mais aiment leur partenaire. D’autres ont espoir qu’il va changer. Certaines ont honte, se sentent coupables ou ont peur. D’autres n’ont pas d’emploi ou d’argent pour subvenir à leurs propres besoins. Certaines craignent de perdre leurs enfants dans une lutte pour la garde. La plupart ne sont pas au courant des services et des mécanismes d’appui à leur disposition. Quitter un partenaire violent peut prendre longtemps.
Il ne sert à rien d’aider une victime de mauvais traitements, car elle va simplement retourner avec son partenaire. Peu importe ce qu’une victime décide de faire, il est très important de lui offrir de l’aide. Il pourrait s’agir d’une question de vie ou de mort. Il est vrai qu’elle peut décider de retourner à la maison, mais quand elle sera prête à quitter, elle saura vers qui se tourner.
Les femmes peuvent êtes violentes elles aussi. Il est vrai que les femmes peuvent être violentes et que certains hommes sont parfois victimes de violence aux mains de leur partenaire. Toute victime de violence mérite notre compassion et notre soutien. En termes de fréquence, de gravité et de répercussions à long terme des mauvais traitements, la grande majorité des victimes sont cependant des femmes.
Les enfants ne sont pas touchés par la violence entre partenaires intimes. Les recherches montrent que le fait d’entendre ou de voir un parent infliger des mauvais traitements verbaux et physiques à l’autre parent peut avoir de graves répercussions négatives sur un enfant. Par conséquent, les dispositions législatives du Nouveau-Brunswick qui traitent de la protection des enfants définissent ce genre de situation comme une forme de violence envers les enfants. Les enfants qui vivent dans un foyer où il y a de la violence sont davantage susceptibles d’être maltraités eux aussi. Ils peuvent également avoir des problèmes de santé, éprouver de l’anxiété, penser au suicide, avoir des maux d’estomac, avoir des troubles d’alimentation, s’automutiler et avoir une faible estime de soi. Ils peuvent agir de façon agressive à l’école. À l’âge adulte, ils peuvent s’engager dans des relations conjugales violentes.
Les hommes qui font subir des mauvais traitements à leur partenaire ont tendance à être violents dans leurs autres relations. Les personnes qui infligent des mauvais traitements à leur partenaire ne sont pas nécessairement violents avec leurs amis ou leurs collègues. Ils peuvent même avoir une personnalité charmante et agréable dans la vie de tous les jours. Cependant, à la maison, ils peuvent estimer avoir le droit d’agir à leur guise pour obtenir ce qu’ils veulent. Ils peuvent ainsi justifier le fait qu’ils se servent de la violence pour contrôler et dominer leur partenaire.
Les personnes violentes ne peuvent pas changer. Il est difficile de changer. Tout changement doit provenir de l’intérieur. Un conjoint violent doit tout d’abord être prêt à admettre que son comportement est inacceptable. Il doit assumer la responsabilité de son comportement envers son partenaire. Il doit vouloir changer et être prêt à avoir recours aux services de counseling dont il aura besoin pour corriger son comportement violent. Le cycle de la violence est tenace. Sans aide, les choses vont simplement s’empirer.
Les personnes violentes n’ont jamais recours aux armes pour blesser ou contrôler leur partenaire. Un fusil dans un foyer où il y a de la violence constitue un risque bien connu de blessure grave et de suicide. Une étude menée à ce sujet au Nouveau-Brunswick montre que les armes d’épaule font souvent partie du cycle de contrôle et d’intimidation. En tout, 66 % des femmes vivant dans un foyer où il y a des armes à feu ont dit craindre davantage pour leur sécurité parce que des armes sont à proximité. (Doherty, D. et Hornosty, J. (2007). Exploring the Links: Family Violence, Firearms and Animal Abuse, rapport présenté au Centre des armes à feu Canada, Ottawa, Canada) Une recherche sur les homicides familiaux de femmes au Nouveau-Brunswick montre que plus de 50 % femmes assassinées par leur partenaire ont été tirées à l’aide d’un fusil chasse. (Projet Une témoin silencieuse – http://www.temoinsilencieuse.ca/)
Souvent, les victimes abandonnent leur animal de compagnie lorsqu’elles décident de quitter une situation de violence. Une femme victime de violence peut tarder à quitter une situation qui pourrait s’avérer dangereuse, car elle craint que son partenaire blesse, tue ou néglige le précieux animal de compagnie de la famille. En tout, 70 % des femmes victimes de violence qui ont participé à une étude néo‑brunswickoise sur le lien entre la violence familiale et les mauvais traitements infligés aux animaux domestiques ont signalé qu'elles avaient un animal de compagnie ou d'élevage. Environ 45 % d’entre elles ont affirmé que leur partenaire avait menacé de blesser leurs animaux pour les contrôler, alors que plus de 40 % d’entre elles ont avoué que leur partenaire avait blessé ou tué leur animal de compagnie. (Doherty, D. et Hornosty, J. (2007), Exploring the Links: Family Violence, Firearms and Animal Abuse, rapport présenté au Centre des armes à feu Canada, Ottawa, Canada)
Les immigrantes et les réfugiées ne demandent pas d’aide parce que dans leur milieu et leur culture, la violence est permise. La violence à l’égard des femmes est perpétrée dans tous les pays et toutes les cultures du monde. Présumer qu’une culture en particulier approuve la violence est non seulement une généralisation, mais une généralisation dangereuse.


La  violence entre partenaires intimes (VPI) peut se manifester dans tous les types de relations (époux et ex-époux, conjoints de fait et fréquentations, peu importe l’orientation sexuelle) et peut toucher tout le monde, peu importe leur sexe ou leur genre. Bien que les hommes puissent aussi être victimes de VPI, la grande majorité des victimes de VPI sont des femmes et les hommes ont tendance à être l’agresseur. De nombreux services répertoriés pour les victimes de VPI sont pour les femmes victimes sauf indication contraire.