FREDERICTON (GNB) – Les ministres de la justice et de la sécurité publique et les procureurs généraux de l’ensemble du pays se sont rencontrés, vendredi, à Ottawa pour discuter des lois régissant les libérations sous caution.

Les participants se sont tous entendus pour dire que des événements tragiques survenus récemment à l’échelle nationale ont soulevé des préoccupations quant au système de mise en liberté sous caution.

« Il existe certainement des preuves que des changements sont nécessaires », a affirmé le ministre de la Justice et procureur général, Hugh J. Flemming. « Je suis heureux que le gouvernement fédéral soit d’accord et qu’il compte prendre des mesures par l’entremise de modifications au Code criminel dès la prochaine session législative. »

Le ministre de la Sécurité publique, Kris Austin, a reconnu que la question est complexe, mais il affirme que le statu quo n’est pas la solution.

« Lorsqu’il est question de libérations sous caution, il faut maintenir l’équilibre délicat entre la présomption d’innocence et la sécurité de la collectivité. Pencher d’un côté ou de l’autre peut nuire à la confiance dans l’administration de la justice, a affirmé M. Austin. Je crois toutefois qu’à l’heure actuelle, il est trop difficile de détenir même les récidivistes violents dans l’attente de leur procès et que plusieurs d’entre eux sont libérés peu de temps après leur arrestation. Comme nous l’avons vu récemment, de telles situations peuvent avoir des conséquences tragiques. »

M. Austin a également affirmé être heureux de constater que le gouvernement fédéral comprend la gravité de la situation et la nécessité de passer à l’action.

« Le ministre Flemming et moi-même allons voir ce qui peut être fait dans notre province et nous continuerons d’exprimer les inquiétudes du Nouveau-Brunswick jusqu’à ce qu’une solution satisfaisante soit trouvée », a-t-il dit.