FREDERICTON (GNB) – La déclaration suivante a été émise, aujourd’hui, par le procureur général, Hugh J. Flemming, à la suite de la récente décision judiciaire concernant l’admissibilité de Justin Bourque à la libération conditionnelle :

Le 4 juin 2014, Justin Bourque a assassiné trois agents de la GRC et tenté d’en tuer deux autres. Après qu’il a commis ces crimes atroces, les gens de la région de Moncton ont vécu dans la terreur pendant 28 heures, alors que des centaines de membres courageux des forces policières participaient à une importante chasse à l’homme.

Il n’y a pas de mots pour décrire les actes de M. Bourque. Ils ont causé une douleur et une perte immenses pour les familles, les amis et les collègues des agents décédés et blessés. Ses actes ont laissé des séquelles profondes et permanentes non seulement dans la communauté policière et la région de Moncton, mais aussi dans la province et le pays entier.

En 2014, M. Bourque a été condamné à la prison à vie. En plus de sa peine d’emprisonnement à perpétuité, le juge chargé de déterminer la peine lui a imposé une période sans possibilité de libération conditionnelle de 75 ans.

Toutefois, l’année dernière, la Cour suprême du Canada a statué que la période maximale d’inadmissibilité à la libération conditionnelle pour un contrevenant condamné à une peine d’emprisonnement à vie est de 25 ans. Les décisions de la Cour suprême du Canada sont définitives et exécutoires.

En tant que Néo-Brunswickois et procureur général, je trouve la décision pour le moins décevante et regrettable. Elle garantit pratiquement que les familles devront vivre l’angoisse de participer au processus d’audiences de libération conditionnelle. Elle permet également aux personnes qui ont commis les crimes les plus horribles de retourner plus rapidement en liberté. Ce genre de situation ne sert pas l’intérêt supérieur de la société. La décision a cependant suivi le processus approprié et il faut la respecter.

Pour être clair, M. Bourque demeure condamné à la prison à vie. La réduction de la période d’inadmissibilité à la libération conditionnelle signifie que M. Bourque peut demander une libération conditionnelle après 25 ans d’incarcération. Cela ne signifie pas qu’il sera libéré après 25 ans d’incarcération. La Commission des libérations conditionnelles du Canada prend la protection du public extrêmement au sérieux et en tiendra sans aucun doute compte si jamais M. Bourque présente une demande de libération conditionnelle.

Il est également important de noter que le procureur général aura le droit d’être présent à l’audience de libération conditionnelle. La population du Nouveau-Brunswick devrait s’attendre à ce que le procureur général s’oppose en permanence à la libération de M. Bourque.