FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial a apporté des changements à la façon dont l’aide financière en cas de catastrophe est versée afin de tenir compte des répercussions financières qu’occasionnent la gravité et la fréquence croissantes des catastrophes naturelles.

Au Nouveau-Brunswick, comme partout ailleurs au Canada, la fréquence et la gravité des épisodes de pluies torrentielles, de crues printanières, d’inondations causées par des embâcles, de verglas, de vents violents, de tempêtes tropicales et post-tropicales, de même que l’élévation du niveau de la mer, causent de plus en plus d’inondations, d’érosion, de pannes de courant, de dommages aux infrastructures et aux biens, et de pression sur les équipes d’intervention d’urgence.

« Au cours des neuf dernières années, le Nouveau-Brunswick a connu 12 événements qui ont nécessité un recours à l’aide financière en cas de catastrophe », a affirmé le ministre de la Sécurité publique, Kris Austin. « Durant cette période, le Nouveau-Brunswick a subi des dégâts évalués à 369 millions $. Les gouvernements provinciaux et le gouvernement fédéral se retrouvent aux prises avec cette augmentation de coûts et doivent y trouver des solutions. »

Trois changements sont apportés dans le but d’aider les gens à quitter les zones qui sont propices aux inondations et d’inciter les propriétaires à gérer eux-mêmes les risques qui pèsent sur leurs biens :

  • l’augmentation du montant maximal de l’indemnité offerte pour les dommages structurels;
  • le plafonnement du montant de l’aide versée pour un bien donné pour un même type de catastrophe; et
  • l’abaissement du seuil fixé pour le rachat des biens touchés par des inondations.

Jusqu’à présent, le montant maximal d’indemnité que pouvait réclamer un propriétaire en vertu de l’aide financière en cas de catastrophe était de 160 000 $ par événement ayant provoqué des dommages structurels. Cette limite a été augmentée et plafonnée à 200 000 $ pour les maisons privées en ce qui concerne les réclamations associées à un même type de catastrophe (inondation, onde de tempête côtière, etc.). Si un bien est endommagé trois fois par une inondation due à des eaux de ruissellement, par exemple, et que son propriétaire présente des demandes d’indemnisation de 60 000 $, 60 000 $ et 80 000 $, ce propriétaire ne pourra plus faire de réclamation associée à une inondation due aux eaux de ruissellement.

Lorsque le plafond de 200 000 $ sera atteint, un avis sera envoyé au registre foncier du gouvernement provincial pour indiquer que le bien n’est plus admissible à l’aide financière du gouvernement en cas de catastrophe pour une inondation à l’intérieur des terres ou pour une inondation côtière.

Auparavant, pour pouvoir offrir de racheter un bien à un propriétaire, les dégâts subis par ce bien devaient équivaloir à 80 pour cent de sa juste valeur marchande; par exemple, un bien de 200 000 $ devait avoir subi des dommages structurels s’élevant à 160 000 $. À l’avenir, le seuil sera de 50 pour cent de la juste valeur marchande pour les dégâts causés par un seul événement ou de 80 pour cent pour les dégâts accumulés lors de multiples catastrophes, comme des inondations.