FREDERICTON (GNB) – Des représentants des gouvernements du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse poursuivent leur collaboration pour trouver la meilleure façon de protéger l’isthme de Chignecto, seule voie terrestre reliant les deux provinces, des effets des changements climatiques.

« Nous sommes conscients de l’importance que représente l’isthme de Chignecto en tant que corridor commercial et de son rôle indispensable à l’échelle nationale », a déclaré le ministre des Transports et de l’Infrastructure, Jeff Carr. « Nous sommes déterminés à trouver la bonne solution qui permettra de protéger ce corridor pendant de nombreuses années encore. Mais nous ne pourrons pas y arriver seuls. »

L’isthme de Chignecto permet des échanges commerciaux dont la valeur atteint 50 millions $ chaque jour.

« Cette infrastructure n’est pas seulement importante pour la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick; elle est essentielle pour tout le pays. Si nous perdons l’isthme en raison d’une catastrophe liée aux changements climatiques, les répercussions seront graves » a affirmé le ministre de l’Agriculture de la Nouvelle-Écosse, Greg Morrow. « J’aimerais que la solution soit aussi simple que d’y appliquer un pansement, mais ce n’est pas le cas. C’est complexe, c’est urgent, et il faut que le gouvernement fédéral traite ce dossier avec l’importance qu’il mérite. »

M. Morrow parlait au nom de la ministre des Travaux publics, Kim Masland.

La plus récente rencontre entre le ministère des Transports et de l’Infrastructure du Nouveau-Brunswick et le ministère des Travaux publics de la Nouvelle-Écosse, qui a eu lieu au cours des deux derniers jours, a porté sur l’obtention d’un financement suffisant du gouvernement fédéral.

« Nous voulons que le gouvernement fédéral fournisse la majeure partie du financement pour ce projet, car aucune de nos deux provinces n’a les moyens de payer la facture, a dit M. Carr. Cette infrastructure est d’intérêt national. Nous savons que le temps joue contre nous, et c’est pourquoi nous étudions actuellement toutes les propositions qui sont envisageables. Nous tenons absolument à régler cet enjeu le plus rapidement possible, car je suis tout à fait conscient de l’urgence de la situation et de l’importance de ce lien pour nous tous. »

Les deux provinces pressent le gouvernement fédéral de financer plus de 50 pour cent des coûts du projet.

« Notre gouvernement estime que le gouvernement fédéral devrait envisager de financer ce projet comme il l’a fait pour le pont de la Confédération, qui relie notre province à l’Île-du-Prince-Édouard, a indiqué M. Carr. Ottawa avait assumé en grande partie le coût de ce projet. »