FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial a offert des augmentations salariales de 15 pour cent sur cinq ans, qui comprennent un rajustement salarial pour sept des sections locales du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui représentent près de 20 000 employés dans la fonction publique, les écoles et le système de soins de santé. Ces augmentations seraient rétroactives à la date d’expiration de chaque contrat, ce qui représenterait, en moyenne, 7000 $ en salaire rétroactif.

Dans le cadre de cette offre, le gouvernement travaillerait avec les sections locales 1253 et 2745 du SCFP (les deux groupes en milieu scolaire) pour examiner l’état de leurs pensions au moyen d’un processus indépendant, et pour travailler à un futur mécanisme pour s’assurer que tous les employés ont accès à une pension qui est viable.

L’offre comprend également une augmentation de salaire pour les employés occasionnels qui ferait passer leur taux de salaire à 100 pour cent du salaire versé aux employés permanents, ce qui représente huit millions de dollars supplémentaires en salaire pour les employés occasionnels.

« Je demande à la direction du SCFP de présenter cette offre à leurs membres – qui travaillent fort – pour qu’ils puissent se prononcer lors d’un vote », a déclaré le premier ministre, Blaine Higgs. « Nos employés méritent d’avoir l’occasion de voir et de comprendre cette offre, et de pouvoir voter sur celle-ci. »

Pour protéger la santé et la sécurité des patients ainsi que l’intégrité du système de soins de santé, le gouvernement a adopté un arrêté obligatoire. Tous les travailleurs de la section locale 1252 du SCFP, qui offrent les services requis pour la santé et la sécurité des patients, ainsi que les travailleurs des sections locales 1190 et 1251 du SCFP, qui travaillent dans la chaîne d’approvisionnement des services de santé et les services de buanderie et de lingerie, devront être de retour au travail à leur prochain quart prévu à l’horaire à compter de 23 h 59 ce soir.

Cette mesure est prise en réponse aux nombreuses répercussions dans le secteur de la santé à travers la province :

  • Plus de 11 800 rendez-vous, interventions et chirurgies ont été annulés dans le secteur de la santé depuis le 1er novembre. Dans certains cas, il s’agissait de chirurgies urgentes et importantes, y compris celles pour des patients en oncologie et en cardiologie.
  • Il y a des retards dans le traitement des résultats d’analyses en laboratoire.
  • Les centres d’évaluation de la COVID-19 ont été touchés par les fermetures ou connaissent une réduction importante de leur capacité. Les autres orientations de patients vers le dépistage sont en suspens.
  • Les services de nettoyage dans les hôpitaux sont retardés. Cela prend donc plus de temps que d’habitude afin de préparer les chambres pour l’arrivée de nouveaux patients, et les niveaux sanitaires sont inférieurs à ce que prévoient les protocoles en réponse à la COVID-19.
  • Les services d’alimentation sont réduits dans tous les hôpitaux, ce qui compromet les besoins nutritionnels des patients.
  • Les services de buanderie dans les régions de Saint John, Fredericton et Moncton sont inférieurs aux niveaux de désignation et aux résultats du rendement de production. On ne peut donc pas procéder en temps opportun au nettoyage, entre autres, de la literie, des uniformes, des débarbouillettes, des serviettes, de la literie chirurgicale et de l’équipement de protection individuelle.

« Les régies régionales de la santé signalent qu’elles ont de la difficulté à pourvoir les postes désignés et qu’elles sont aux prises avec des absences dans ces postes », a affirmé la ministre de la Santé, Dorothy Shepard. « Le système de soins de santé était déjà soumis à des pressions en raison de la pandémie, et la situation a empiré au cours de la dernière semaine. Nos hôpitaux ne peuvent pas supporter une autre fin de semaine en phase d’alerte rouge. Il faut prendre des mesures pour s’assurer que nos hôpitaux peuvent fonctionner en toute sécurité afin que nous puissions assurer la santé et la sécurité de la population de notre province. »

En vertu de l’arrêté obligatoire, tout travailleur membre de la section locale 1252, 1190 ou 1251 qui ne se présente pas au travail lorsqu’il le doit pourrait se voir imposer une amende. L’amende minimale est de 480 $ et l’amende maximale est de 20 400 $ par jour. Toute personne qui avise un travailleur de ne pas se conformer commettra aussi une infraction et sera passible d’une amende allant de 480 $ à 20 400 $. De plus, le SCFP se verra imposer une amende minimale de 100 000 $ pour chaque jour où un travailleur ne se conforme pas à l’arrêté obligatoire.

Si les employés ne se présentent pas au travail, les régies régionales de la santé peuvent assigner le travail à des employés non syndiqués ou à contrat pour assurer la santé et la sécurité des patients ainsi que pour maintenir le service dans le secteur des soins de santé.

« Adopter un arrêté obligatoire et ordonner le retour au travail des travailleurs de la santé n’est pas une mesure que nous avons prise à la légère », a dit le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Hugh J. Flemming. « Cependant, elle est nécessaire pour stabiliser le système de soins de santé afin de prévenir des décès et éviter une détérioration importante de l’état de santé des patients.

L’offre actuelle du gouvernement au syndicat est disponible en ligne.