FREDERICTON (GNB) – Le premier ministre, Blaine Higgs, s’est dit déçu des négociations contractuelles avec le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Des représentants du gouvernement étaient à la table de négociation avec le SCFP cette semaine dans l’espoir de négocier un règlement salarial équitable pour toutes les parties, y compris les contribuables du Nouveau-Brunswick.

« Nous préférons toujours parvenir à un règlement négocié, a déclaré M. Higgs. Le gouvernement a fait preuve de souplesse dans les discussions avec l’équipe de négociation du SCFP. Nous offrons maintenant un contrat de six ans, comportant des augmentations salariales annuelles de 1,25 pour cent au cours des quatre premières années – comparativement à un pour cent dans notre offre initiale – ainsi que des augmentations annuelles de deux pour cent pour chacune des deux dernières années. Le gouvernement demeure déterminé à travailler avec les syndicats pour déterminer un niveau de rémunération approprié qui soit équitable tant pour les employés que pour les contribuables. »

L’offre du gouvernement comprend également :

  • le rajustement des taux de rémunération des travailleurs occasionnels ayant moins de six mois de service, qui passent de 80 pour cent du taux normal à 100 pour cent;
  • une augmentation salariale supplémentaire de 2,5 pour cent en échange de la fin de l’allocation de retraite. Les employés ne perdraient pas leurs sommes accumulées jusqu’à maintenant;
  • la possibilité de rajustements salariaux supplémentaires pour des emplois particuliers où il existe une différence salariale importante par rapport aux employeurs concurrents, et pour ceux qui présentent des difficultés de recrutement et de maintien en poste;
  • la conversion des deux régimes de retraite des membres du SCFP qui travaillent pour les districts scolaires vers le modèle à risques partagés, pour les rendre viables et abordables ainsi que pour accroître la sécurité des prestations de retraite. Ce changement permettrait également aux employés à temps partiel, comme les plus de 2500 assistants en éducation, d’adhérer au régime de retraite, ce qui n’est pas le cas présentement;
  • le retrait d’une centaine de travailleurs syndiqués ayant des responsabilités de gestion des unités de négociation. Ceci nécessiterait la mise en place de dispositions appropriées relativement à la compensation et à la sécurité d’emploi, pour veiller à ce que ces postes soient protégés adéquatement et qu’ils ne soient pas soumis à des mesures arbitraires; et
  • une proposition visant à créer des groupes de travail mixtes patronaux-syndicaux au sein de la fonction publique, des districts scolaires et du système de santé afin de déterminer et de mettre en œuvre, de manière collaborative, des possibilités d’améliorer la sécurité, l’efficacité et la productivité en milieu de travail et d’optimiser l’accès du public aux installations et services gouvernementaux.

Le coût total de cette offre serait d’environ 71 millions de dollars par année.

« Pendant les négociations, le SCFP n’a pas abandonné ses demandes salariales de cinq pour cent par année, et il planifiait des votes de grève pour la semaine prochaine alors que nous étions à la table cette semaine, a affirmé M. Higgs. Le syndicat avait la possibilité de mener des négociations sérieuses, mais il a choisi de ne pas le faire, et ce, sur tous les points, ce qui est très décevant. »

Le SCFP demande des augmentations salariales de 20 pour cent sur quatre ans, ce qui entraînerait un coût annuel supplémentaire d’environ 158 millions de dollars.

« Le Nouveau-Brunswick n’est pas immunisé contre les défis économiques entraînés par la pandémie, a dit M. Higgs. Le Nouveau-Brunswick s’en est bien sorti jusqu’à présent, mais la COVID-19 et ses variants laissent planer l’incertitude. Nous devons demeurer prudents, responsables et réalistes quant à l’offre salariale que nous proposons, et je crois que nous l’avons été. »

Des plans de contingence sont en place si le syndicat devait obtenir un mandat de grève et exercer son droit de grève. En cas de grève, des travailleurs sont désignés comme essentiels dans toutes les unités du SCFP pour assurer la santé et la sécurité du public.

Des négociations centrales ont eu lieu pour les sections locales 1840, 1190, 1418, 1251, 2745, 1253 et 1252 du SCFP. Ces unités de négociation représentent près de 20 000 employés dans la fonction publique, les écoles et le système de soins de santé.