FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial investira 8 millions $ au cours des trois prochaines années pour mieux soutenir les refuges d'urgence et contribuer à réduire l'itinérance chronique. Grâce à ce financement, le budget du ministère du Développement social consacré au refuges d'urgence dépasse maintenant les 5 millions $ par année, ce qui représente le double du montant actuel.

« Les répercussions du nombre croissant de personnes en situation d'itinérance se font sentir partout dans notre province, et plus particulièrement dans les régions urbaines », a déclaré la ministre du Développement social, Dorothy Shephard. « Je suis ravie que le gouvernement provincial offre davantage de soutien financier pour aider à élaborer des solutions permanentes à long terme en vue de mettre fin à l'itinérance chronique. Nous tenons surtout à nous assurer que le financement des refuges d'urgence sera équitable dans l’ensemble de la province. »

Le soutien financier accru pour le fonctionnement des refuges d'urgence vise à leur permettre d'obtenir de meilleurs résultats pour les clients, notamment en trouvant des solutions de rechange adéquates au refuges à court terme et en aidant les clients à trouver un logement stable. Le financement sera fondé sur les services fournis, y compris les repas, l'accès à l'espace communautaire, le niveau d'acuité des résidents et les heures d'ouverture. Les refuges devront être dotés de plans permettant d’augmenter le nombre de lits disponibles en cas de conditions météorologiques extrêmes.

Il y a neuf refuges d'urgence dans la province, qui offrent 274 lits au total. Les taux d'occupation à Moncton, Saint John et Fredericton étaient en moyenne de 86 pour cent au cours de l’exercice financier 2021-2022. Du 1er novembre 2021 au 31 mars 2022, les taux d'occupation étaient de 66 pour cent à Bathurst et de 94 pour cent à Miramichi.

« Les problèmes sociaux touchant cette population vulnérable constituent le plus important enjeu que nous, en tant que ville, avons porté à l’attention du gouvernement provincial », a indiqué la mairesse de Moncton, Dawn Arnold. « À l’approche du temps hivernal, il faut agir rapidement. Nous devons collaborer avec les autres ordres de gouvernement pour veiller à ce que tous les résidents de Moncton puissent trouver refuge dans un hébergement temporaire ou d’urgence ou dans un logement abordable à long terme, et qu’ils aient accès à des services de soutien en santé mentale et en toxicomanie. J’ai eu des discussions approfondies à ce sujet avec les mairesses de Saint John et de Fredericton, qui partagent ces mêmes préoccupations pour leurs communautés. »

Au 31 août, 519 personnes étaient connues comme vivant dans une situation d’itinérance à Moncton, Saint John et Fredericton, et 392 d'entre elles étaient en situation d'itinérance chronique, qui est définie comme le fait d’avoir été en situation d’itinérance pendant au moins six mois au cours de la dernière année ou d’avoir eu des épisodes récurrents d'itinérance équivalant à au moins 18 mois au cours des trois dernières années.

Ce financement fait partie d'un plan stratégique triennal qui est en cours d'élaboration par le ministère du Développement social en collaboration avec d'autres ministères – y compris le ministère de la Santé, le ministère de la Justice et de la Sécurité publique, et le ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux – ainsi qu’avec l'Union des municipalités du Nouveau-Brunswick et des partenaires communautaires. Le plan proposera une approche à plusieurs volets pour lutter contre l'itinérance chronique dans toute la province.

Mme Shephard a indiqué que les efforts pour lutter contre l'itinérance ont été constants au fil des ans. En 2021-2022, le gouvernement a soutenu l'expansion de la capacité de lits dans les refuges situés à Moncton et à Fredericton; la création de refuges d’hiver à Moncton et à Fredericton; et la création d'un nouveau refuge d'urgence de six lits exploité par l’organisme Miramichi Youth House.

« L'itinérance est un problème social complexe qui nécessite une solution holistique englobant des mesures de soutien clinique et non clinique à l’intention des personnes tout en fournissant du soutien au logement, a affirmé Mme Shephard. Grâce à de multiples efforts, plus de 800 personnes à risque vivant en situation d’itinérance ont obtenu et maintenu un logement abordable et stable au Nouveau-Brunswick au cours des trois dernières années. »