FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial a annoncé, aujourd’hui, qu’il protègera 277 900 hectares supplémentaires sur les terres de la Couronne, ce qui lui permettra de réaliser son objectif de protéger 10 pour cent des terres et des cours d’eau douce dans la province.

Il s’agit de la plus importante expansion d’aires protégées dans la province.

« En 2020, nous nous sommes engagés à plus que doubler les aires naturelles protégées au Nouveau-Brunswick », a déclaré le ministre des Ressources naturelles et du Développement de l’énergie, Mike Holland. « Je suis ravi d’annoncer que nous avons atteint cet objectif ambitieux. Ces terres protégées sont situées dans toutes les régions de notre province et comprennent d’importants réseaux hydrographiques, des habitats et des forêts. »

Plus tôt cette année, le gouvernement avait annoncé les 100 000 premiers hectares de terres de la Couronne à être protégés dans le cadre de l’initiative Patrimoine naturel.

« Nous comptons plus de 13 000 espèces au Nouveau-Brunswick. La création d’un réseau d’aires protégées reliées est donc l’une des choses les plus importantes que nous puissions faire pour maintenir notre biodiversité indigène, a affirmé M. Holland. En protégeant ces terres, nous prenons des mesures pour nous assurer que notre paysage est résilient face au changement climatique, et nous contribuons à faire en sorte que les générations futures puissent découvrir les magnifiques aires naturelles que nous apprécions aujourd’hui. »

Les aires protégées sont des terres et des cours d’eau réservés qui permettent à la nature d’exister avec un minimum d’intervention humaine. Elles fournissent un habitat important pour conserver la biodiversité de la province.

Bien que la population puisse continuer à profiter d’activités comme la randonnée, le camping, la pêche et la chasse dans ces aires protégées, les activités industrielles comme la coupe de bois, l’exploration minière, l’exploitation de carrières et l’aménagement du territoire sont restreintes.

« Alors que les dirigeants mondiaux sont réunis à Montréal, dans le cadre de la COP15, pour trouver des solutions à la crise grandissante que représente la perte de la nature, l’annonce d’aujourd’hui est une étape importante au niveau du rétablissement d’oiseaux, de fleurs sauvages, d’arbres et de faune de chez nous qui sont des espèces menacées, en péril ou en voie de disparition », a indiqué la PDG de la Fondation pour la protection des sites naturels du Nouveau-Brunswick, Stephanie Merrill. « Les gens du Nouveau-Brunswick ont demandé que la conservation soit une priorité dans la province et ils ont rendu cela possible en proposant la candidature de leurs terres humides, rivières, forêts, côtes et îles préférées. Il s’agit d’une réussite historique, et 10 pour cent du paysage naturel, diversifié et magnifique de notre province est désormais protégé pour les générations futures. Nous avons hâte d’établir et de travailler en vue de réaliser un nouvel objectif de protection de la nature encore plus ambitieux d’ici 2024. »

« L’annonce d’aujourd’hui constitue une étape importante », a dit le chef de section du département d'histoire naturelle du Musée du Nouveau-Brunswick, Donald McAlpine, qui est également coordonnateur de BiotaNB, un programme d’inventaire biologique qui se concentre sur les aires naturelles protégées. « Notre travail dans les aires naturelles protégées a permis de découvrir que près du quart des espèces répertoriées sont nouvelles dans la province, et il y a même des espèces que la science ne connaissait pas. Cela démontre à quel point nous en savons peu au sujet des êtres vivants qui se trouvent autour de nous. Lorsqu’il est question de faire face au changement climatique, biodiversité rime avec résilience; chaque aire naturelle protégée est donc vitale. Même si la protection de 10 pour cent des aires naturelles est un objectif qui mérite d’être célébré, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers. Nous devons désormais viser l’objectif international de protéger 30 pour cent des terres et des océans d’ici 2030. »

Le financement pour cette initiative provient d’une entente sur quatre ans entre le gouvernement provincial et Environnement et Changement climatique Canada dans le cadre du Fonds de la nature du Canada. Un partenariat entre les principaux organismes de conservation, comme Conservation de la nature Canada; la Fondation pour la protection des sites naturels du Nouveau-Brunswick; la Société pour la nature et les parcs du Canada; le Fonds mondial pour la nature; Nature NB; Canards Illimités; et la Réserve de la biosphère de Fundy, a contribué au succès de l’initiative.

En novembre 2020, le gouvernement a lancé le centre d’information de l’initiative Patrimoine naturel du Nouveau-Brunswick. Le site permettait aux résidents de proposer la candidature d’aires précises afin de les protéger, et offrait des renseignements sur les zones à l’étude. Le centre d’information fournit une carte des aires protégées au Nouveau-Brunswick et des renseignements détaillés sur le processus permettant de les désigner ainsi.

Plus de 1000 mises en candidature et plus de 800 commentaires ont été reçus. Tous les commentaires ont été lus et pris en compte lors du processus de prise de décisions. Soixante-seize pour cent des aires protégées ont été recommandées par des scientifiques, des intervenants en matière de conservation, des Premières Nations, des gestionnaires de terres, des groupes communautaires locaux ou des membres du public.

« La conservation de la biodiversité et l’étude de solutions au changement climatique qui sont fondées sur la nature continueront d’être des priorités, a déclaré M. Holland. Le gouvernement étudiera toute possibilité future et s’est engagé à fixer un nouvel objectif en matière d’aires protégées d’ici 2024, dans le cadre du Plan d’action sur les changements climatiques, qui a été renouvelé récemment. »