FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial a établi les 84 premières aires protégées du Patrimoine naturel.

« Le Nouveau-Brunswick est un endroit magnifique qui regorge d’aires naturelles intactes, et nous prenons des mesures pour préserver ce patrimoine », a déclaré le ministre des Ressources naturelles et du Développement de l'énergie, Mike Holland. « Grâce à cette initiative, nous rendons notre paysage plus résilient aux changements climatiques. Ainsi les générations à venir pourront profiter des magnifiques aires naturelles que nous avons aujourd’hui. »

Le gouvernement s’est engagé à doubler le nombre de terres et de cours d’eau douce protégés en permanence afin de le faire passer de 4,6 pour cent à 10 pour cent, soit une superficie équivalant à 19 fois celle du parc national Fundy.

Les 84 premières aires protégeront environ 90 000 hectares et plus de 10 000 autres hectares seront bientôt ajoutés, ce qui donnera un total de plus de 100 000 hectares.

« Ces terres protégées représentent chaque région de notre province, du cours supérieur du ruisseau Penniac aux terres humides de Little Gaspereau, de la petite rivière Miramichi Sud-Ouest à l’île Miscou, des corridors sauvages de la Restigouche aux lacs Chiputneticook, a affirmé M Holland. Ces aires valent la peine d’être protégées, et ce projet représente une part importante de notre approche globale visant à gérer les ressources naturelles de façon responsable. »

Les aires protégées sont des terres et des cours d’eau réservés afin de permettre à la nature d’exister avec un minimum d’intervention humaine. Ces aires fournissent un habitat important pour conserver la biodiversité de la province.

Bien que la population puisse continuer à profiter d’activités comme la randonnée, le camping et la chasse dans ces aires protégées, les activités industrielles comme la coupe de bois, l’exploration minière, l’exploitation de carrières et l’aménagement du territoire sont restreintes.

« Aujourd’hui, je célèbre, tout comme les milliers de personnes du Nouveau-Brunswick qui aiment la nature et qui ont réclamé la protection de plus de lacs, d’étangs, de forêts et de côtes », a déclaré la directrice générale du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, Lois Corbett. « Il s’agit d’un grand pas dans la bonne direction pour la conservation. Cette initiative devrait aussi être fermement ancrée dans les politiques futures, une nouvelle voie où le gouvernement exige que l’industrie forestière adopte des pratique modernes et écologiques, ainsi que dans un plan néo-brunswickois réfléchi et conçu en vue d’atteindre l’objectif national du Canada de 30 pour cent d’ici 2030. »

« Aujourd’hui prouve que lorsque nous défendons la nature, de bonnes choses arrivent. Il est essentiel de protéger les espaces naturels précieux pour la survie des fleurs sauvages et des oiseaux forestiers menacés et des habitats qui abritent la faune qui nous est familière », a affirmé la directrice générale de la Fondation pour la protection des sites naturels du Nouveau-Brunswick, Stephanie Merrill. « Ces zones protégées aideront à protéger les gens et les communautés contre les inondations, les tempêtes et les vagues de chaleur causées par les changements climatiques, tout en donnant aux visiteurs l’occasion de participer à des loisirs et de se ressourcer. Alors que nous accueillons les premiers 100 000 hectares de zones protégées au sein du réseau, nous devons quand même redoubler d’efforts pour protéger davantage de terres privées et publiques dans l’ensemble de cette province que nous aimons, et ce, tout en renforçant les relations et en s’assurant que ces espaces tant nécessaires sont équitables et inclusifs pour tous. »

Le financement pour cette initiative provient d’une entente sur quatre ans entre le gouvernement provincial et Environnement et Changement climatique Canada totalisant 9,2 millions $ et provenant du Fonds de la nature du Canada.

« Protéger les terres du Nouveau-Brunswick contribuera à freiner l’appauvrissement de la biodiversité et de la nature dans la province », a dit le ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, qui est aussi le ministre responsable de Parcs Canada. « La protection de ces lieux permettra aussi de créer des liens entre les paysages, de stocker du carbone, et fera en sorte que la population pourra renouer avec la nature. Les mesures de conservation de ce genre sont avantageuses pour les Canadiens, car elles contribuent à la lutte contre les changements climatiques et l’appauvrissement de la biodiversité, tout en créant les conditions idéales pour que les milieux naturels à proximité de nos collectivités puissent prospérer. »

En novembre 2020, le gouvernement a lancé le centre d’information de l’initiative Patrimoine naturel du Nouveau-Brunswick. Le site permettait aux résidents de proposer la candidature aires déterminées afin de les protéger, et offrait des renseignements sur les zones à l’étude.

Le site a reçu plus de 1000 mises en candidature et plus de 800 commentaires. Tous les commentaires ont été lus et pris en compte dans le cadre du processus de prise de décisions.