FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial cherche à conclure un accord d’équivalence avec le gouvernement fédéral qui permettrait à la centrale de Belledune de continuer à fonctionner à capacité réduite jusqu’à la fin prévue de sa durée de vie utile. Cet accord permettrait à la province de continuer à réaliser des progrès vers l’atteinte de ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030 et 2050.

« Nous travaillons avec le gouvernement fédéral à l’établissement d’un accord d’équivalence qui nous aidera à obtenir des réductions des émissions de gaz à effet de serre issues de la production électrique équivalentes, voire supérieures, à celles qui seraient obtenues en cas de fermeture de la centrale de Belledune en 2030 », a déclaré le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Gary Crossman. « Notre plan élaboré au Nouveau-Brunswick mettra la province sur la voie d’un avenir axé sur l’électricité propre tout en évitant une hausse importante des tarifs d’électricité. »

En vertu de la réglementation fédérale sur le charbon, la centrale au charbon de Belledune serait forcée de fermer en 2030, soit 11 ans plus tôt que prévu. On estime qu’une telle mesure ferait augmenter les tarifs d’électricité de 12 à 17 pour cent en 2030.

En l’absence d’un accord d’équivalence, Énergie NB devrait construire une nouvelle installation de production alimentée au gaz naturel pour assurer la fiabilité du réseau électrique. Selon l’accord d’équivalence provincial proposé, la centrale de Belledune continuerait de fonctionner après 2030 jusqu’à la fin de sa vie prévue en 2040, mais en produisant moins d’électricité et en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre. Pour parvenir à une réduction des émissions de gaz à effet de serre équivalente ou meilleure, Énergie NB devra faire fonctionner différemment l’ensemble du réseau électrique, mais à un coût nettement inférieur à celui que permettrait la fermeture de la centrale de Belledune avant la date prévue.

« Un accord d’équivalence permettrait de gérer le remplacement du charbon par des sources d’électricité fiables, sur demande et sans émissions, comme les petits réacteurs modulaires, l’énergie renouvelable et de nouvelles infrastructures de transport d’électricité », a affirmé le ministre des Ressources naturelles et du Développement de l’énergie, Mike Holland. « Il ne s’agit pas de s’engager à brûler du charbon jusqu’en 2040, mais plutôt de disposer d’une autre solution pour réduire davantage l’empreinte carbone du Nouveau-Brunswick. »

Un projet de règlement limitant les émissions de gaz à effet de serre provenant de la production d’électricité a été publié pour recueillir les commentaires du public pendant une période de 28 jours. Ce règlement établit les plafonds de gaz à effet de serre pour la production d’électricité dans la province qui permettraient de réduire les émissions de gaz à effet de serre conformément à la réglementation fédérale, voire davantage. Ce projet de règlement servira de base aux discussions de la province sur l’équivalence avec le gouvernement fédéral.

Des accords d’équivalence de ce type sont déjà en place en Nouvelle-Écosse et en Saskatchewan, et ils doivent être renouvelés tous les cinq ans.