FREDERICTON (GNB) – Les premiers ministres du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario, de la Saskatchewan et de l’Alberta ont tenu une réunion virtuelle, aujourd’hui, afin de dévoiler une étude réalisée par les services publics de l’électricité de trois provinces partenaires et d’accueillir officiellement l’Alberta comme signataire au protocole d’entente sur les petits réacteurs modulaires déjà signé par le Nouveau-Brunswick, l’Ontario et la Saskatchewan.

Avec l’ajout de l’Alberta au protocole, toutes les provinces concernées ont accepté de collaborer à l’avancement des petits réacteurs modulaires comme source d’énergie propre pour faire face aux changements climatiques et aux demandes énergétiques régionales, tout en appuyant la croissance économique et l’innovation.

L’étude de faisabilité sur les petits réacteurs modulaires, officiellement demandée dans le cadre du protocole d’entente signé en décembre 2019, conclut que la mise au point de petits réacteurs modulaires permettrait de répondre aux besoins énergétiques nationaux, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de faire du Canada un chef de file mondial de cette nouvelle technologie.

Les petits réacteurs modulaires sont des réacteurs nucléaires qui produisent 300 mégawatts d’électricité ou moins. Ils peuvent soutenir les grands réseaux établis, les petits réseaux, les collectivités éloignées hors réseau et les projets de ressources.

Réalisée par Énergie NB, Ontario Power Generation, Bruce Power et SaskPower, l’étude propose à l’examen des trois gouvernements trois volets de projets liés aux petits réacteurs modulaires.

Le premier volet propose la construction d’un petit réacteur modulaire à l’échelle du réseau d’environ 300 mégawatts sur le site nucléaire de Darlington, en Ontario, d’ici 2028. D’autres unités suivraient en Saskatchewan, la mise en service du premier réacteur modulaire étant prévue en 2032.

« L’annonce d’aujourd’hui confirme l’engagement de nos provinces à faire avancer les petits réacteurs modulaires comme source d’énergie propre, et à tirer avantage de la force et des connaissances de chacune de nos provinces », a affirmé le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe. « L’étude confirme la faisabilité des petits réacteurs modulaires au Canada et trace la voie à venir pour déployer cette nouvelle énergie propre, sûre, fiable et à prix concurrentiel. Cette nouvelle technologie permettra d’attirer des investissements, créera des emplois hautement spécialisés et contribuera à notre économie en essor. »

Le deuxième volet porte sur la conception de deux petits réacteurs modulaires avancés de quatrième génération au Nouveau-Brunswick, dont les unités de démonstration seraient construites à la centrale nucléaire de Point Lepreau.

En favorisant la collaboration entre les divers organismes de recherche et de fabrication et les organismes fédéraux et provinciaux, une première démonstration d’ARC Clean Energy pourrait être prête d’ici 2030, et les installations de recyclage des déchets ainsi que le réacteur de Moltex Energy Inc. devraient être opérationnels au début des années 2030. Par l’engagement continu et la collaboration, ces technologies évoluées pourraient commencer à être déployées dès 2030 à l’appui des besoins industriels dans des régions comme la Saskatchewan et l’Alberta, et autour du globe.

« Notre gouvernement croit que l’engagement continu et les partenariats sont la meilleure façon de faire du Canada un chef de file du développement et du déploiement des petits réacteurs modulaires avancés », a déclaré le premier ministre, Blaine Higgs. « Le Nouveau-Brunswick a déjà attiré deux fournisseurs de taille, ARC Clean Energy Canada et Moltex Energy, qui sont en train de renforcer leur capacité et de stimuler le développement économique local dans la province. Le Nouveau-Brunswick est bien placé pour être un chef de file mondial du secteur des petits réacteurs modulaires. »

Le troisième volet propose une nouvelle classe de microréacteurs modulaires conçus principalement pour remplacer l’utilisation du diesel dans les collectivités éloignées et sur les sites miniers. Un réacteur à réfrigérant gazeux de cinq mégawatts fait actuellement l’objet d’un projet de démonstration à Chalk River, en Ontario, et devrait être opérationnel d’ici 2026.

« Il est important que nos provinces franchissent ces prochaines étapes ensemble afin de continuer à être les meneurs dans le développement de petits réacteurs nucléaires de pointe dans l’intérêt des générations futures », a affirmé le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford. « L’Ontario a une industrie nucléaire de classe mondiale, et nous en tirerons parti alors que nous continuons notre travail critique sur cette technologie innovatrice afin d’offrir de l’énergie abordable, fiable, sécuritaire et propre, et ce, tout en libérant un énorme potentiel économique dans l’ensemble du pays. »

D’après le rapport, les trois volets ont le potentiel de créer des avantages en matière d’emploi et de croissance économique pour le Canada, ainsi que des possibilités d’exporter la technologie et l’expertise pour aborder les problèmes mondiaux comme les changements climatiques et la fiabilité énergétique.

L’élaboration d’un plan stratégique commun, qui sera rédigé de concert par les gouvernements participants, est la prochaine mesure indiquée dans le protocole d’entente. Le plan devrait être prêt ce printemps.

« L’Alberta a toujours été favorable à l’énergie propre et abordable », a dit le premier ministre de l’Alberta, Jason Kenney. « Les petits réacteurs modulaires constituent une nouvelle technologie prometteuse qui pourrait être utilisée à l’avenir pour considérablement réduire les émissions de gaz à effet de serre, par exemple en produisant du courant pour les producteurs de sables bitumineux canadiens. Le nucléaire est la forme de production énergétique la plus propre et, grâce aux petits réacteurs modulaires, il est encore plus abordable et peut être adapté en vue d’une utilisation industrielle. Nous sommes ravis de faire partie de ce groupe qui contribuera à développer la technologie de petits réacteurs modulaires au Canada. »

Les provinces partenaires entendent continuer de collaborer entre elles et avec l’ensemble de l’industrie nucléaire, pour aider à faire en sorte que le Canada demeure à l’avant-garde de l’innovation nucléaire, tout en créant de nouvelles possibilités d’emploi, de croissance économique et d’innovation et en favorisant un avenir à faibles émissions de carbone.

Un résumé de l’étude de faisabilité est disponible en ligne.