Gouvernement du Nouveau-Brunswick

La démarche qui consiste à comprendre le risque que pose un ravageur pour les valeurs de la forêt et à déterminer ensuite s’il faut intervenir est basée sur une combinaison de facteurs obligeant à connaître, prédire ou tenir pour acquis certains renseignements. Plus il y a moyen de recueillir des données, plus l’évaluation du risque sera exacte et plus grande sera la certitude si une réponse est exigée. C’est à la section Santé forestière que revient la tâche de recueillir et d’interpréter ces renseignements.

 
Les renseignements sur la biologie, l’écologie, la taille et la répartition de la population de ravageurs et de leurs espèces hôtes sont importants. Les interactions avec le climat et l’activité humaine compliquent davantage bon nombre de ces facteurs. Le fait de comprendre ces interactions nous permet d’estimer le risque avec plus d’exactitude.

Une fois que le niveau de risque a été établi pour un ravageur, nous devons déterminer si une réponse est nécessaire. Il nous faut pour cela comprendre les valeurs de la forêt menacée et quelle est notre tolérance face à ce risque.

Bois/fibre

L’économie du Nouveau-Brunswick reposant sur l’industrie forestière dépend de ressources en bois stables et prévisibles. Même s’il n’y a que quelques espèces de grands ravageurs forestiers au Nouveau-Brunswick, ceux-ci peuvent causer une mortalité et une perte de croissance des arbres considérables. Dans un pays et une province où la foresterie demeure la principale industrie, ces pertes sont susceptibles d’avoir de sérieuses conséquences économiques qui peuvent être ressenties à tous les niveaux – gouvernements fédéral et provinciaux, collectivités, propriétaires fonciers particuliers et compagnies forestières.

Il faut, pour comprendre le risque que cela pose pour la valeur du bois, savoir où se trouvent les arbres dans le paysage, comment ils grandissent, la valeur actuelle et future de ces matériaux, et les répercussions des ravageurs sur tous ces facteurs. Pour en savoir davantage sur la façon dont le ministre de Ressources naturelles et du Développement de l’énergie (MRNDE) acquiert une connaissance de ces variables, visitez les pages Inventaire des forêts, et Produits forestiers.
 

Tordeuse des bourgeons de l'épinette et dommages
qu’elle cause sur les aiguilles de l’année en se nourrissant.
 

Habitat

Le bois n’est, bien entendu, pas la seule valeur de la forêt menacée par les infestations de ravageurs. Les forêts du Nouveau-Brunswick abritent une variété d’espèces de plantes et d’animaux qui dépendent des forêts en santé et florissantes pour leur survie. Certains de ces habitats ont reçu des désignations spéciales telles que zones naturelles protégées et forêts de conservation. La perte d’espèces d’arbres et la mortalité arboricole découlant des ravageurs forestiers peuvent altérer les habitats forestiers, et exposer le tapis et les cours d’eau forestiers à la lumière plus directe du soleil. La perte du tapis forestier peut aussi augmenter les eaux de ruissellement, l’érosion potentielle des sols, et l’envasement des ruisseaux et des rivières. Ces changements peuvent rendre les zones moins appropriées à certains types de poissons, de faunes et d’espèces végétales. Pour en savoir davantage sur les espèces menacées, les types d’habitats uniques, etc., visitez la section Conservation et biodiversité.

Un technicien forestier de la santé forestière du ministère des Ressources naturelles et Développement de l’énergie accroche un piège pour surveiller l'agrile du frêne.  
 

Aspect culturel

Le Nouveau-Brunswick a un riche et long passé de liens entre ses habitants et les forêts. Qu’il s’agisse de faire de la randonnée sur nos innombrables sentiers, de circuler en VTT, de fourrager pour trouver de la nourriture ou des remèdes traditionnels ou de s’adonner à la pêche et la chasse, les habitants du Nouveau-Brunswick aiment faire des activités de plein air et de profiter des paysages forestiers.


Autres

Les dommages causés par les ravageurs peuvent aussi avoir un effet négatif sur l’usage récréatif et les valeurs esthétiques de la forêt. Les zones endommagées par les ravageurs forestiers sont plus à risque d’incendie, car la lumière directe du soleil sur le tapis forestier accélère l’assèchement des matériaux. Les arbres morts et en train de mourir deviennent dangereux pour les visiteurs, et ils peuvent dans certains cas limiter l’accès aux activités récréatives et au commerce dérivé de ces activités.