MONCTON (GNB) – Les premiers ministres du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard et de l’Ontario ont demandé au gouvernement fédéral de prendre des mesures urgentes afin d’assurer la viabilité et la durabilité des services de soins de santé au Canada.

Le premier ministre, Blaine Higgs, a organisé une réunion, aujourd’hui, avec le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford; le premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Tim Houston; et le premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Dennis King.

Les quatre premiers ministres ont dit que les systèmes de soins de santé au Canada, mis à rude épreuve par des années de sous-financement chronique de la part du gouvernement fédéral, continuent à subir des pressions considérables. Ils ont indiqué qu’un programme qui consistait à l’origine en un partenariat de financement à parts égales entre les gouvernements fédéral et provinciaux reçoit désormais un financement de 22 pour cent seulement de la part du gouvernement fédéral.

Les premier ministres ont dit reconnaître que le système de santé actuel subit des pressions considérables et que l’argent seul ne réglera pas le problème. Il sera nécessaire d’adopter des approches innovatrices en ce qui a trait aux technologies, aux ressources humaines en santé, et à la collaboration intergouvernementale.

De plus, les premiers ministres ont convenu qu’une approche pancanadienne renforcée est nécessaire pour prioriser les besoins du pays en matière de médicaments afin de régler les problèmes d’approvisionnement.

Les premiers ministres ont affirmé que ce manque à gagner dans le financement fédéral représente des milliards de dollars qui pourraient aider les provinces à embaucher plus de travailleurs de la santé, à construire plus d’hôpitaux et à traiter les personnes en attente d’une intervention chirurgicale depuis des mois ou des années. Voilà pourquoi ils appuient la position du Conseil de la fédération, soit de demander au gouvernement fédéral d’accroître son financement pour qu’il représente 35 pour cent des coûts des soins de santé, avec un facteur de progression annuel pour que le financement demeure à ce niveau à long terme.

Les quatre premiers ministres ont également discuté de l’amélioration de la sécurité énergétique du Canada par le développement de nouvelles technologies et de sources d’énergie à émissions faibles ou nulles; du recrutement et de la rétention d’immigrants afin de pallier la pénurie croissante de main-d’œuvre au Canada; et de la réduction des obstacles auxquels se heurtent les travailleurs du secteur de la santé formés à l’étranger.

Les premiers ministres ont abordé la pénurie de main-d’œuvre qualifiée qui touche les employeurs de l’ensemble de l’économie. Le soutien accru à l’immigration jouera un rôle important pour pallier le manque de main-d’œuvre qualifiée et veiller à ce que le Canada dispose des travailleurs nécessaires à la croissance économique. Les premiers ministres provinciaux ont demandé au premier ministre fédéral, Justin Trudeau, de collaborer avec eux afin de donner aux provinces et aux territoires plus de souplesse quant au type et au nombre de travailleurs requis pour régler les enjeux spécifiques à leur marché du travail.

Ils ont noté que la pénurie de main-d’œuvre qualifiée frappe surtout le secteur de la santé, où il faut de toute urgence recruter et former une nouvelle génération de médecins, de personnel infirmier et de personnel d’autres spécialités médicales. Faciliter l’obtention d’un permis d’exercice au Canada pour les médecins, le personnel infirmier et les autres professionnels de la santé formés à l’étranger contribuerait à combler les pénuries à court terme. Les quatre premiers ministres se sont engagés à travailler ensemble, ainsi qu’avec d’autres organismes de réglementation, afin de faciliter l’accès à l’emploi de ces professionnels de la santé.

Ils ont également discuté du potentiel du secteur énergétique de fournir à la population canadienne, ainsi qu’à ses voisins et alliés, une énergie produite en toute sécurité et de manière responsable. Ils ont déclaré que la région de l’Atlantique a la possibilité de fournir de l’énergie renouvelable grâce à l’énergie éolienne et marémotrice, aux petits réacteurs nucléaires et au développement de l’hydrogène d’origine renouvelable en partenariat avec l’Ontario.

Les premiers ministres ont exhorté le gouvernement fédéral à collaborer avec eux afin d’exploiter le potentiel énergétique du pays et de veiller à ce que les délais des politiques climatiques soient réalistes et reconnaissent le leadership des provinces qui ont déjà fait d’importants investissements pour soutenir les énergies propres, la croissance économique et la création d’emplois. Ils ont affirmé qu’ils poursuivront leur collaboration pour promouvoir le développement de ces nouvelles sources d’énergie et veiller à ce que la population canadienne continue d’avoir accès à des ressources énergétiques durables et abordables.