FREDERICTON (GNB) – Alors que les discussions visant à moderniser l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) commencent cette semaine, le premier ministre, Brian Gallant, affirme que le gouvernement provincial continue de mettre l’accent sur le règlement du dossier du commerce du bois d’œuvre résineux et de défendre les intérêts du Nouveau-Brunswick.

« Il y aura une discussion plus large sur le commerce en Amérique du Nord, cette semaine, alors que les négociations entourant la modernisation de l’ALENA commencent, a déclaré M. Gallant. La question du bois d’œuvre résineux demeurera la priorité pour le Nouveau-Brunswick en ce qui a trait au commerce avec les États-Unis. Les exportations de bois d’œuvre résineux vers les États-Unis permettent de créer des emplois dans notre province et contribuent à assurer des coûts de construction concurrentiels aux familles américaines. Nous continuerons à travailler sur ce dossier important de concert avec le gouvernement fédéral pour que le cas et les arguments du Nouveau-Brunswick soient entendus par les décideurs aux États-Unis. »

Le 18 mai, l’administration Trump a avisé le Congrès qu’elle avait l’intention d’ouvrir les négociations afin de moderniser l’Accord de libre-échange nord-américain. La première série de négociations officielles entre le Canada, les États-Unis et le Mexique débute mercredi, à Washington.

Les questions relatives au bois d’œuvre résineux, aux droits antidumping et aux droits compensateurs ne seront pas abordées lors des discussions sur l’ALENA. En avril, le département du Commerce des États-Unis a décidé, de manière provisoire, d’imposer des droits compensateurs sur le bois d’œuvre résineux du Canada.

« Les droits compensateurs sur les produits de bois d’œuvre résineux annoncés par le gouvernement des États-Unis, en avril, sont préliminaires et en aucun cas définitifs », a affirmé le président du Conseil du Trésor, Roger Melanson, qui est également le ministre responsable de la Politique d’expansion du commerce. « Nous sommes déterminés à obtenir le meilleur résultat possible pour le Nouveau-Brunswick et nous travaillons d’arrache-pied, ici comme à Washington, afin d’y arriver. »

La contribution de l’industrie du bois d’œuvre résineux à l’économie provinciale se chiffre à plus de 1,45 milliard de dollars par année. Le secteur emploie plus de 22 000 personnes et constitue une part importante des exportations des entreprises du Nouveau-Brunswick.

Depuis 2014, M. Gallant et d’autres représentants gouvernementaux participent à des réunions avec le gouvernement fédéral et le gouvernement des États-Unis et militent en faveur de l’industrie du bois d’œuvre du Nouveau-Brunswick. Le gouvernement provincial a formulé des propositions auprès du département du Commerce des États-Unis, démontrant que le marché du bois d’œuvre du Nouveau-Brunswick est ouvert, équitable et exempt de distorsion.

David Wilkins, ancien ambassadeur des États-Unis au Canada de 2005 à 2009, a été nommé envoyé spécial du Nouveau-Brunswick dans le dossier du commerce et du bois d’œuvre résineux et travaille à promouvoir les intérêts du Nouveau-Brunswick à Washington.

M. Melanson était à Boston, en avril, pour discuter de la question avec des représentants du gouvernement de l’État du Massachusetts, et il a fait de même dans le cadre d’une mission de promotion à Augusta, au Maine, plus tôt ce mois-là. Le vice-premier ministre, Stephen Horsman, s’est rendu en Chine, ce printemps, dans le cadre d’une initiative de promotion économique et de défense des intérêts. Il y a fait la promotion de l’industrie du bois d’œuvre résineux du Nouveau-Brunswick afin d'aider les entreprises à diversifier leurs activités. Une mission de suivi est prévue en Chine à l’automne.