FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial met fin à la pratique des signalements à la naissance et mettra davantage l’accent sur le soutien aux femmes enceintes.

Établie en 2009, cette pratique consiste à faire un signalement aux autorités hospitalières pour les informer de risques possibles en ce qui a trait à la sécurité d’un enfant à naître.

Tel qu’il est recommandé dans le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, cette pratique a pris fin, aujourd’hui, au Nouveau-Brunswick.

« Mettre fin aux signalements à la naissance au Nouveau-Brunswick est un pas vers la réconciliation », a déclaré la ministre des Affaires autochtones, Arlene Dunn. « Ces signalements sont jugés controversés, car ils risquent d’être perçus comme étant discriminatoires et injustement les Autochtones et les communautés marginalisées. Notre gouvernement continuera de travailler avec toutes les communautés et autorités du Nouveau-Brunswick pour faire en sorte que tous les enfants naissent dans un milieu sûr et aimant. »

« Notre gouvernement travaille avec les partenaires autochtones du Nouveau-Brunswick pour donner suite aux appels à la justice présentés dans le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées », a dit la ministre du Tourisme, du Patrimoine et de la Culture, Tammy Scott-Wallace, qui est également ministre responsable de l’Égalité des femmes. « Mettre fin à la pratique des signalements à la naissance, tout en veillant à ce que les mères biologiques et leurs enfants reçoivent du soutien, est la bonne chose à faire pour les familles autochtones et pour toutes les familles. »

Les autres mesures de protection existantes pour les nouveau-nés demeureront en place. En vertu de la Loi sur les services à la famille, tous les gens du Nouveau-Brunswick ont l’obligation légale de signaler les cas avérés ou présumés de violence à l’égard d’un enfant, ce qui comprend l’abandon et la négligence matérielle, physique ou affective.

« L’élimination des signalements à la naissance vise à favoriser la guérison de toutes les familles et communautés », a affirmé le ministre du Développement social, Bruce Fitch. « Il est également important de mettre l’accent sur les efforts de prévention et sur une sensibilisation accrue aux programmes et services offerts aux parents et aux femmes enceintes, aux pères et aux familles. »

M. Fitch a indiqué que le ministère du Développement social poursuivra sa collaboration avec les intervenants et les partenaires clés pour renforcer les obligations légales énoncées dans la loi en ce qui a trait aux cas avérés ou présumés de violence, et pour garantir des milieux sûrs pour les enfants et les jeunes.

Le ministère du Développement social continuera d’offrir des services aux parents biologiques. Des travailleurs sociaux continueront de communiquer avec les futurs parents, avec leur consentement, et collaboreront avec eux et des partenaires communautaires pour élaborer un plan pour la naissance et les soins ultérieurs du nouveau-né.

Pour signaler un cas soupçonné de maltraitance d’enfant, prière de composer le 1-833-SDDSTel (1-833-733-7835).