FREDERICTON (GNB) – Un commissaire chargé de mobiliser tous les intervenant en vue de chercher à comprendre la nature et les répercussions du racisme systémique dans la province sera nommé par le gouvernement provincial.

« Nous reconnaissons que le racisme systémique existe ici, au Nouveau-Brunswick, et nous voulons mieux comprendre le vécu des gens, les répercussions que le racisme systémique peut avoir, ainsi que ce que nous pouvons faire à cet égard », a déclaré la ministre des Affaires autochtones, Arlene Dunn, qui est également ministre responsable de l’Immigration. « La nomination d’un commissaire indépendant donnera lieu à la formulation de recommandations en temps opportun, ce qui nous permettra d’agir prudemment en vue de nous attaquer à ce problème. Nous prévoyons recevoir, d’ici 12 mois, un rapport résultant de ce processus qui proposera au gouvernement provincial des mesures précises pour jeter les bases de changements constructifs. »

Pour assurer l’indépendance du processus, le Bureau du Conseil exécutif sera responsable du recrutement du commissaire. Un appel de candidatures sera affiché publiquement, et les candidats seront filtrés en fonction des compétences requises. Le Bureau du Conseil exécutif soumettra ensuite ses recommandations au Cabinet pour la nomination du commissaire.

Le commissaire aura la responsabilité d’accomplir le travail demandé. Le poste de commissaire sera à temps plein tout au long du processus, et il pourra compter sur des employés qui fourniront un soutien en matière de politiques et de gestion de projets. Une fois nommé, le commissaire déterminera le processus à suivre pour mobilier d’autres personnes, au besoin. On prévoit qu’un commissaire sera choisi et qu’il entrera en fonction d’ici trois mois.

« Il est essentiel que le Nouveau-Brunswick soit un endroit où tout le monde se sent le bienvenu et accepté si nous voulons assurer notre croissance sociale et économique », a affirmé le ministre de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail, Trevor Holder. « Nous avons beaucoup de travail à faire pour régler la question du racisme systémique qui s’est enraciné au fil de nombreuses générations au sein de nos institutions. Cependant, nous estimons que le travail qui sera accompli représente un pas important dans la bonne direction. »

Le commissaire se concentrera sur les objectifs suivants :

  • mener une consultation publique sur la nature du racisme systémique et ses répercussions sur les populations racisées, immigrantes et autochtones au Nouveau-Brunswick; et
  • documenter minutieusement ce que les gens ont vécu en vue de recueillir des données qualitatives et quantitatives – par diverses façons, y compris, sans toutefois s’y limiter, un examen des recommandations précédentes; la création d’un site Web consacré à cette question; des rencontres virtuelles; des présentations et des observations écrites soumises par courriel, par courrier régulier ou par l’entremise du site Web; des rencontres en personne avec le commissaire sur invitation et sur demande; ainsi que des séances de consultation virtuelles avec des ressortissants étrangers, des employeurs et d’autres groupes, au besoin.

Le commissaire produira, d’ici le 31 mars 2022, un rapport final contenant des recommandations à l’intention du gouvernement sur l’élaboration d’une stratégie et d’un plan d’action d’envergure provinciale visant à répondre à des préoccupations telles que les obstacles à l’égalité des chances; l’accès équitable aux programmes et aux services; et le racisme systémique dans les domaines de la santé, de l’éducation, du développement social, du logement, de l’emploi et du système de justice pénale. Le commissaire pourrait également cerner et aborder tout autre secteur ayant des répercussions sur ces groupes désignés. Le rapport final sera un document public.

Le gouvernement provincial financera les coûts nécessaires pour mettre sur pied le poste de commissaire et soutenir son travail, qui sont estimés à 500 000 $.