FREDERICTON (GNB) – Le gouvernement provincial collabore avec les aînés et les dirigeants des Premières Nations ainsi que la magistrature pour veiller à ce que le processus visant à permettre l’accès à des plumes d’aigle pour les affirmations avant de témoigner devant un tribunal soit réalisé selon les protocoles culturels appropriés. Cette mesure visant à reconnaître officiellement les cultures autochtones au sein du système judiciaire constitue un précédent au Nouveau-Brunswick.

Une cérémonie spéciale a eu lieu, mardi, à la Résidence du gouverneur, à Fredericton, pour reconnaître l’importance d’honorer les traditions et les cultures autochtones, ainsi que le droit, pour une personne, de prêter serment sur une plume d’aigle sacrée si elle le souhaite.

« L’intégration de la plume d’aigle dans le système judiciaire du Nouveau-Brunswick est une étape importante vers la réconciliation », a affirmé le ministre des Affaires autochtones, Jake Stewart. « Nous travaillons avec nos dirigeants et aînés des Premières Nations pour obtenir leur avis et veiller à ce que ce processus soit fait correctement et avec respect. »

La cérémonie a été organisée pour souligner les intentions de collaboration des communautés autochtones et du gouvernement provincial en ce qui concerne la mise en œuvre des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation portant sur l’intégration de services pertinents sur le plan culturel dans le système judiciaire.

Bien qu’il reste encore du travail à faire avant que les protocoles entourant l’utilisation de la plume d’aigle dans les tribunaux soient finalisés, la cérémonie qui reconnaît cet engagement a été organisée pour coïncider avec l’assemblée générale annuelle de l’Assemblée des Premières Nations, qui a lieu à Fredericton du 22 au 25 juillet.

« Grâce à ce geste symbolique, nous avons hâte de renforcer notre relation avec le gouvernement du Nouveau-Brunswick afin d’apporter de vrais changements au système judiciaire de la province », a déclaré le chef régional de l’Assemblée des Premières Nations, Roger Augustine. « Nous devons nous diriger vers un système de justice réparatrice dans le but ultime d’avoir un système pour les Premières Nations. »