MONCTON (GNB) – Une table ronde sur le développement économique des Autochtones s’est tenue, aujourd’hui, à Moncton. Parmi les participants, il y avait des chefs micmacs, wolastoqiyik (ou malécites) et peskotomuhkati (ou passamaquoddy), ainsi que des ministres des gouvernements provincial et fédéral.

L’idée de la table ronde a surgi au cours de conversations précédentes entre des chefs et des ministres, à Miramichi. L’objectif est d’honorer l’engagement de collaborer afin de faire progresser les possibilités économiques dans toutes les communautés du Nouveau-Brunswick.

Les participants ont reconnu que des efforts conjoints pour encourager la certitude des investissements et les partenariats avec les Premières Nations permettront d’accroître la confiance des investisseurs et susciteront de meilleures possibilités économiques. Tous ont admis que des économies et des partenariats solides au niveau local, municipal et au niveau des communautés autochtones permettront de créer des emplois pour tous les gens du Nouveau-Brunswick.

Les chefs et les ministres ont décidé de poursuivre leur collaboration. L’une de leurs prochaines priorités consistera à explorer de nouvelles initiatives de développement économique en prenant en considération la Stratégie de croissance pour l’Atlantique ainsi que les questions importantes ciblées par les communautés autochtones et le gouvernement provincial.

« Je suis encouragé par la table ronde d’aujourd’hui, ainsi que par la perspective d’une collaboration continue avec nos partenaires fédéraux et autochtones, pour une économie forte au Nouveau-Brunswick », a déclaré le président du Conseil du Trésor, Roger Melanson, qui est également ministre responsable des Affaires autochtones. « Je suis emballé à l’idée d’adopter une approche plus novatrice en vue d’instaurer un climat de plus grande certitude et de prévisibilité pour les investisseurs en travaillant ensemble encore plus étroitement. »

« Les discussions d’aujourd’hui mettent en valeur les avantages d’une collaboration forte, positive et durable avec les partenaires autochtones et provinciaux » a dit la ministre fédérale des Services aux Autochtones, Jane Philpott. « Je sais qu’en travaillant ensemble, nous appuyons la santé, la réussite et la prospérité économique des communautés autochtones de l’ensemble du Nouveau-Brunswick. »

« Les Micmacs du Nouveau-Brunswick accueillent favorablement l’occasion d’entretenir un dialogue sérieux avec le Canada, le Nouveau-Brunswick et les Premières Nations du Nouveau-Brunswick au sujet de la reconstruction de nos économies en établissant les conditions nécessaires à la réussite économique des Autochtones, notamment l’accès à la terre dans des endroits stratégiques, l’investissement dans les compétences et l’innovation, ainsi que la collaboration entre les partenaires des Premières Nations, du secteur des affaires et des gouvernements fédéral et provincial », a affirmé le chef George Ginnish, coprésident de l’association sans but lucratif Mi’gmawe’l Tplu’taqnn. « L’inclusion, la gestion et le développement conjoints, ainsi que le partage des recettes doivent constituer la norme, et non l’exception. Ces piliers du développement économique autochtone doivent constituer des pratiques courantes et exemplaires. Un taux de chômage supérieur à 10 pour cent, une insécurité alimentaire de 40 pour cent et une population de jeunes sous-utilisée, c’est inacceptable. Investir dans les Premières Nations, c’est investir dans le Canada et reconnaître que le partage au sens des Traités de paix et d’amitié constitue la seule voie qui s’offre à nous. »

« Nos terres, notre eau, nos traités et nos relations sont sacrés », a indiqué le chef de la Première Nation de Tobique, Ross Perley. « Si nous voulons bâtir et promouvoir la réussite des collectivités des Premières Nations et la prospérité économique, nous devons travailler ensemble. Nos jeunes, nos anciens, les Wolastoqiyik et d’autres communautés autochtones dans l’ensemble du Nouveau-Brunswick demandent et espèrent ce leadership pour que les avantages tirés de nos territoires soient partagés entre tous, et non seulement entre les gouvernements et l’industrie. »

« Une occasion unique se présente à nous, celle de tisser des liens et de bâtir un avenir commun pour toute la population du Nouveau-Brunswick, avec la participation des Peskotomuhkati et d’autres communautés autochtones du Nouveau-Brunswick », a déclaré le chef Hugh Akagi, de la Nation des Peskotomuhkati à Skutik. « La discussion d’aujourd’hui sur la promotion de la prospérité communautaire et économique ne représente qu’une petite partie de la conversation, mais cela constitue aussi un point de départ important pour le travail de construction de la nation. Ensemble, nous pouvons rebâtir nos communautés, notre culture et nos relations et ainsi construire un avenir meilleur pour nos jeunes. »