Gouvernement du Nouveau-Brunswick

Contexte

Le Nouveau-Brunswick a une longue expérience de l’aquaculture qui remonte aux années 1970. À l’heure actuelle, l’industrie aquacole de la province englobe l’élevage des mollusques et des poissons. En 2021, le secteur piscicole a produit 27 423 tonnes de poisson (principalement du saumon de l’Atlantique) d’une valeur à l’exportation de 401,4 millions de dollars. Bien que les valeurs à l’exportation soient demeurées relativement uniformes durant les dix dernières années, les volumes de production précédents ont chuté de 40 % par rapport au sommet de 30 000 tonnes atteint en 2012. Il est possible d’améliorer encore plus la capacité de production du saumon de l’Atlantique, mais cela nécessitera des mesures novatrices et des investissements en ce qui a trait aux techniques actuellement utilisées en aquaculture terrestre moderne.

Dans le cadre de la Stratégie de croissance de la pisciculture au Nouveau-Brunswick 2022-2030, le ministère de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches (MAAP) du Nouveau-Brunswick s’est engagé à déterminer des emplacements convenant à l’aquaculture terrestre en réalisant une étude d’évaluation de l’eau souterraine. Parmi les facteurs à considérer pour déterminer qu’un aquifère est approprié, mentionnons :

  • la capacité à fournir de façon durable un volume élevé d’eau (500 à 2 000 l/min)
  • une qualité appropriée de l’eau (notamment le potentiel de sources salines)
  • la proximité du littoral.

Une des priorités est accordée à la production de plus grands saumoneaux et de postsaumoneaux (ayant passé <1 an en mer) dans des systèmes d’aquaculture en recirculation (SAR), le but étant d’augmenter les capacités de production globales du secteur salmonicole (et de toute autre espèce de poisson que l’on peut potentiellement élever dans la région). Par rapport à la méthode traditionnelle qui consiste à élever de jeunes saumons dans des systèmes d’eau douce jusqu’à ce qu’ils atteignent un poids d’environ 100 g, une augmentation de la capacité des systèmes terrestres de produire des poissons plus grands peut réduire le temps de croissance dans les sites en mer. La mise au point de systèmes d’élevage de postsaumoneaux employant la toute dernière technologie de recirculation, en combinaison avec l’utilisation d’eau salée et d’autres mesures nécessaires de contrôle environnemental, réduirait également les contraintes actuelles relatives à la logistique et aux ressources requises pour transférer la totalité des stocks en mer. Les SAR à salinité contrôlée offrent la possibilité de transférer les postsaumoneaux directement dans les sites marins (par le biais de bateaux-viviers) à divers moments de l’année. Il est ainsi possible de contrôler ou d’échelonner le temps requis par les poissons dans les sites marins pour atteindre la taille commerciale.

La présence actuelle persistante de poux de mer dans l’environnement marin est un facteur qui limite la croissance de l’industrie. La réduction du temps requis pour la croissance du saumon dans des cages d’élevage est une stratégie efficace de diminution du risque global présenté par les poux de mer.

Autres points à considérer

Il y a plusieurs critères à prendre en considération pour choisir un site convenant à l’aquaculture terrestre. Les terrains disponibles pour la construction et l’aménagement d’un champ de captage constituent le point de départ. Ainsi, tout promoteur prévoyant d’effectuer des activités terrestres est responsable d’évaluer la qualité et la quantité (ou la salinité) de son approvisionnement en eau en consultant un hydrogéologue qualifié. L’aménagement d’un champ de captage produisant >50 m³ d’eau par jour (débit d’environ 35 l/min) devra faire l’objet d’une étude d’impact sur l’environnement (EIE), soit d’un enregistrement et d’un examen, le tout en conformité avec le Guide aux études d’impact sur l’environnement au Nouveau-Brunswick du ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux et le document Autre information requise pour les installations d’aquaculture. Le processus d’enregistrement doit aussi comprendre une évaluation de la source d’approvisionnement en eau réalisée conformément aux Lignes directrices du processus d’évaluation des sources d’approvisionnement en eau du ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux. Pour déterminer si un approvisionnement en eau peut être assuré à l’année (surtout durant les périodes où le niveau d’eau des nappes phréatiques est normalement bas, à la fin de l’été/au début de l’automne), il faudrait probablement effectuer un tamisage des sédiments ou recourir à un ingénieur qui procéderait à un filtrage pour assurer un rendement maximal, et il faudrait réaliser des essais de pompage de 72 heures et creuser des puits d’essai pour déterminer le rabattement des puits avoisinants.

Pour obtenir plus de renseignements sur la production aquacole terrestre et sur le contexte entourant les cartes hydrogéologiques ci-jointes, veuillez communiquer avec Cory Taylor, biologiste – Aquaculture terrestre, au [email protected] ou au 506 755-4000.